Voilà Noël est passé. Je me suis amusée à offrir des trucs nuls à mes cousins : boite de mouchoirs, craies, papier, chefs d’oeuvre (Voici)... C’est toujours la même chose. Tout le monde fait semblant de s’apprécier alors qu’ils ne peuvent pas se saquer. Tous des hypocrites. Quelques engueulades. On m’a très gentiment demandé “ce qui m’avait rendu comme ça” : “c’est le divorce de tes parents?” “Nan j’étais déjà comme ça avant...” Et puis aussi je suis une “associale”. Ca fait plaisir à entendre mais ça-va-très-bien-merci-j’ai-des-amis et sûrement plus qu’eux. De toute façon venant d’eux je prends ça comme un compliment. Moi au moins je ne participe pas à leur mascarade ridicule. Noël c’est quand même une période très déprimante comme tout ce qui a un rapport avec les joies des retrouvailles familiales. Enfin c’est fini... :)
Avec P., le soir, dans sa chambre, je tremblais, j’avais froid, j’avais eu froid toute la journée. Je me suis couverte, ça ne servait à rien. Peut-être que j’avais besoin de toute cette couche de vêtements pour me protéger. J’ai mis deux débardeurs, un t-shirt, un sweat, un pull + un pantalon de pyjama, des guêtres, des grosses chaussettes et je tremblais encore. Je ne pouvais plus m’arrêter. Je me suis couverte le visage de crème, me suis mise des gouttes dans les yeux. Je cherchais tous les moyens pour m’enlaidir, “antisexuelle”. La lumière éteinte. Je le suppliais dans ma tête de ne pas parler, de ne pas me toucher, de ne pas bouger. Le lendemain, au réveil, il me regardait. Envie de lui hurler d’arrêter. Je hais son regard.
Après Toulouse, Montpellier.
Il parait qu’il fait beau. Alors je sors avec une petite veste et je chope la crêve. J’aime bien Montpellier. C’est comme la chanson “On dirait le sud, le temps dure longtemps, et la vie sûrement, plus d’un million d’années, et toujours en été...”
J’avais appris ça en 4eme et j’avais bien aimé, ça me faisait un peu rêver.