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Let's talk about school
Ne pas marcher droit à huit heures du matin en allant en cours. Avoir l’impression que tous ces gens bien sérieux qui vont taffer me regardent bizarrement. Rire pour un rien. Arriver avec la tête qui tourne à un contrôle déterminant pour ma moyenne d’Anglais. Partir dans un délire dans une dissert’ sur les social classes in England. Regarder les autres bosser et exploser de rire. Finir par organiser une pseudo-rebellion en cours d’Histoire. Parler du PSG avec le prof d’Histoire. Laisser des messages délirants à V. L’appeler après avec des potes qui le menacent. Prevoir de sécher le lendemain.
Mes parents avaient rendez-vous avec ma prof principale jeudi. La première chose qu’elle leur a dit “votre fille vient de rendre son DM avec trois semaines de retard...”. A enchainé sur des “elle a de mauvaises fréquentations, elle fait partie d’un groupe d’élèves qui dissipent la classe”. Que si sa continue “elle va avoir des ennuis”, “des profs se plaignent”. Mais “elle peut avoir une mention au bac sans problème si elle le veut”.C’est délirant. Tout ça parceque je suis dans une “bonne” classe. Ils sont tous à bosser, sucer les profs. Je ne supporte pas ça.
Cette année j’ai réalisé qu’il fallait bosser dans certaines matières pour avoir de bonnes notes. Pour moi c’est un immense progrès, alors que l’on ne m’en demande pas plus.
Mais je n’arrive toujours pas à comprendre ces dingues qui passent leur temps à travailler. Ils font plus jeunes que leur âge, sont immatures et terriblement saoulant. Du style à nous supplier “d’arrêter de foutre le border en cours s’il vous plait”. J’ai toujours été dans des classes “normales”. Je n’avais pas besoin de bosser, je débarquais, j’avais les meilleures notes. Vu le niveau des autres, ce n’était pas très dur. Mais là, cette année, le choc! Je me dis que si je dois faire des études sérieuses, je vais devoir supporter ce genre de personnes. Je n’ose pas imaginer ce que ce serait s’il n’y avait pas C. et H. avec moi dans cette classe.
Le pire c’est d’être considérée comme une fouteuse de merde. Je ne fous pas la merde. Dans les classes où j’étais, j’étais une élève tout ce qu’il y a de plus classique. Je n’avais pas d’emmerdes ni de colles. Quelques mots, pas plus. Mais là, c’est l’horreur. Tout le temps collée, mes parents sont bientôt convoqués au lycée. Peut-être un avertissement conduite. Je ne fais pas un millième du bordel que mettaient mes anciens camarades (et à qui on ne disait rien) et pourtant je m’en prends pleins la gueule.
Comme dit Einstein, tout est relatif...
Ecrit par Toxange, le Lundi 9 Février 2004, 20:23 dans la rubrique Centrik.