Save My Soul
Je hais la solitude. Je ne supporte pas me retrouver seule, face à moi-même pendant des heures. Je deviens vraiment folle. Je serais prête à faire nimporte quoi plutôt que de continuer comme ça une semaine encore. J’ai besoin de parler, de voir du monde. Je mets en vain la télé, la musique à fond pour tromper mon ennui. Je pourrais appeler, donner des rendez-vous. Mais je suis lâche. Je suis très très angoissée. Je déteste les vacances finalement. J’aurais du accepter la proposition de P., venir chez lui pendant quelques jours. J’aurais même du aller chez ma grand-mère. Au point où j’en suis j’irais nimporte où plutôt que de rester encore ici seule.
La ville est un leurre. On se dit que quoi qu’il arrive on est toujours entouré. Partout. Dans la rue, dans le métro, il y aura toujours du monde. Seulement, on a beau être entouré de centaines de personnes, ces gens s’en foutent de vous. Vous pouvez crever devant eux, ils ne lêveront pas les yeux. Les plus délicats éviteront votre cadavre.
Je viens de passer une heure à fouiller dans les affaires de ma mère pour trouver des médicaments. J’ai trouvé : des préservatifs, des bijoux de famille, des photos plus ou moins récentes, son carnet intime (que je n’ai pas lu), des contrats, un chéquier. Mais rien d’autre, pas le moindre comprimé (à part Nicorette). J’ai envie d’hurler alors que je serais incapable de pleurer. Je me prends la tête pour rien. Je suis stupide. Je me hais dans ces moments là à un point... Je suis faible voilà. Et tellement ridicule que ça en deviendrait risible. Je suis incapable d’arrêter de fonctionner de manière aussi illogique et irrationnelle. Il faut que je fasse un truc...
La ville est un leurre. On se dit que quoi qu’il arrive on est toujours entouré. Partout. Dans la rue, dans le métro, il y aura toujours du monde. Seulement, on a beau être entouré de centaines de personnes, ces gens s’en foutent de vous. Vous pouvez crever devant eux, ils ne lêveront pas les yeux. Les plus délicats éviteront votre cadavre.
Je viens de passer une heure à fouiller dans les affaires de ma mère pour trouver des médicaments. J’ai trouvé : des préservatifs, des bijoux de famille, des photos plus ou moins récentes, son carnet intime (que je n’ai pas lu), des contrats, un chéquier. Mais rien d’autre, pas le moindre comprimé (à part Nicorette). J’ai envie d’hurler alors que je serais incapable de pleurer. Je me prends la tête pour rien. Je suis stupide. Je me hais dans ces moments là à un point... Je suis faible voilà. Et tellement ridicule que ça en deviendrait risible. Je suis incapable d’arrêter de fonctionner de manière aussi illogique et irrationnelle. Il faut que je fasse un truc...